Quelles sont les contraintes numériques dans le domaine médical ?

La digitalisation a révolutionné tous les secteurs, dont celui de la santé. Elle a créé de nouvelles opportunités, entraînant une amélioration de la qualité de prise en charge des patients. Aujourd'hui, la technologie s'impose dans le domaine médical, mais elle reste toutefois très complexe pour de nombreux professionnels de la santé. De plus, la collecte massive des données des patients pose des problèmes éthiques. Découvrez dans cet article les obstacles à surmonter pour mieux utiliser les outils digitaux dans le domaine médical. 

Le manque de connaissances en informatique 


De nombreux infirmiers et médecins n'ont pas une parfaite maîtrise des nouvelles technologies. Ils doivent donc solliciter l'aide de leurs collègues pour utiliser les logiciels de gestion des soins : rédiger les bilans des patients, expédier des fichiers… Ce manque de connaissances en informatique constitue donc l'un des principaux freins à l'utilisation des outils digitaux dans le secteur de la santé. 
D'un autre côté, certains professionnels préfèrent se passer volontairement des ordinateurs parce qu'ils sont réfractaires aux nouvelles technologies. numérique et digital dans le domaine médical

L'outil informatique, source de stress 


L'outil informatique est parfois source de stress dans le domaine médical. Il faut suivre une procédure précise pour introduire les données dans les logiciels qui pour la plupart ne sont pas des solutions taillées sur mesure en fonction des spécificités de chaque établissement. De plus, les outils informatiques ne sont pas à l'abri de problèmes techniques ou de bugs qui ralentissent les traitements de données ou les rendent impossibles. Tout cela peut être très anxiogène dans un secteur où les nerfs sont constamment mis à rude épreuve. 

Le risque de vol de données de santé 

L'introduction des nouvelles technologies dans le domaine médical soulève un problème d'enjeu majeur : celui de la protection des données personnelles des patients. Ces dernières années, les cyberattaques dans ce secteur ont grimpé de façon exponentielle. Cela est principalement dû au fait que sur le dark web les informations médicales coûtent au moins 5 fois plus cher que les données classiques. 

Par exemple, au cours des dernières années, SingHealth, le plus grand groupe d'établissements de santé de Singapour, a été la cible de plusieurs attaques de pirates qui ont volé les informations de plus de 1,5 million de patients. Entre 2010 et 2017 aux États-Unis, plus de 150 millions de données médicales ont été dérobées par les hackers. Et ce n'est pas tout. En 2018 uniquement, plus de 500 atteintes à la protection des données médicales ont été enregistrées. 

Ces chiffres alarmants confirment bien que la sécurité des données des patients doit être davantage renforcée pour une meilleure mise en œuvre de l'outil informatique dans le secteur médical. 

Cependant, une autre question demeure : les médecins et les professionnels de la santé peuvent-ils gérer les données des patients sans compromettre la sécurité de celles-ci ? 

Selon un rapport publié par Verizon en 2018 (après analyse de 1 368 incidents dans 27 pays), 58 % des vols de données impliquent des employés complices. Le rapport révèle également que 21 % des incidents impliquent des ordinateurs volés ou perdus contenant des données non cryptées. 

En définitive, ces statistiques prouvent que les acteurs internes peuvent également constituer une menace pour la sûreté des données médicales s'ils ne sont pas bien formés aux mesures basiques de sécurité. Des dispositifs de surveillance doivent également être mis en place pour détecter les fraudeurs. Utiliser des plateformes de gestion et de stockage de données sensibles est également important. NetExplorer met à votre disposition son offre Cloud certifiée HDS pour garantir une gestion efficace et sécurisée des données. 

La difficulté de maîtriser les tendances actuelles 

L'innovation rend possibles de nombreux progrès dans le secteur de la santé. Les nouvelles technologies permettent entre autres de poser rapidement des diagnostics et d'augmenter le taux de réussite des opérations chirurgicales. Elles permettent aussi de fabriquer des robots ou des appareils capables d'aider le personnel médical dans ses interventions. Toutefois, il faut avouer qu'il est difficile pour de nombreux professionnels de la santé de se conformer à ces tendances qui ne cessent d'évoluer d'année en année. 

De l'intelligence artificielle (IA) à la Réalité augmentée, en passant par l'Internet des Objets et l'impression 3D, la technologie avance à une vitesse prodigieuse. Cela représente un véritable challenge pour les professionnels du secteur qui doivent sans cesse s'adapter. Par exemple, il faut suivre de longues formations théoriques et pratiques pour apprendre à utiliser un robot chirurgical. 

Et ce n'est pas forcément évident pour un praticien qui exerce depuis de longues années de se remettre en situation d'apprentissage pour assimiler de nouvelles méthodes de travail totalement différentes de sa routine habituelle. 

De plus, l'efficacité des robots peut créer des craintes ou une réactivité faible dans les rangs des professionnels du corps médical. Puisque certains acteurs du secteur de la santé sentent leurs emplois menacés, ils peuvent prendre de la distance ou ne pas montrer d'intérêt pour les nouvelles technologies. Pourtant, l'IA et les robots viennent simplement assister et non remplacer le personnel de la santé. 

 Le risque de piratage des appareils médicaux 

De nos jours, la plupart des hôpitaux sont équipés de machines modernes de dernière génération. Les appareils connectés séduisent de plus en plus et s'imposent comme des outils incontournables dans le secteur de la santé. Selon une étude, le marché de la télésanté explose d'année en année, il représentait 49,8 milliards de dollars en 2018 et pourrait atteindre 266 milliards de dollars en 2066. Mais, derrière ces chiffres impressionnants, se cache un danger permanent : le piratage des appareils médicaux. Le vol et la vente de données des patients ne sont pas la seule activité lucrative des hackers. 

Les inhalateurs connectés, les pompes à insuline et les simulateurs cardiaques sont des appareils qui peuvent être piratés à distance et causer la mort des patients. Une enquête a révélé que de nombreux appareils (médicaux) connectés n'ont pas un niveau de protection élevé. Pire, de nombreuses machines ont les mêmes accès afin de faciliter leur utilisation par un grand nombre de personnes dans les hôpitaux. Enfin, les fabricants préfèrent miser sur l'ergonomie et le design pour écouler leurs produits plutôt que sur la sécurité. 

Par ailleurs, il existe aussi plusieurs autres obstacles qui freinent l'utilisation des nouvelles technologies dans le domaine médical. Par exemple, de nombreux patients ne veulent pas utiliser les applications de santé, soit parce qu'ils ne savent pas les utiliser, soit par manque de confiance en ces programmes. Ils préfèrent toujours les contacts physiques avec le personnel soignant. La crainte du grand public face à la télémédecine demeure aussi un véritable écueil à une généralisation des outils digitaux dans le secteur de la santé. 

On retient que les nouvelles technologies sont aujourd'hui incontournables dans le domaine médical. De nombreux obstacles empêchent l'utilisation efficace et rapide de ces outils, mais une bonne gestion des données grâce à une plateforme comme NetExplorer et une formation du personnel médical aux nouveaux enjeux du numérique dans le domaine de la médecine sont d'ores et déjà des solutions pour faciliter cette transition.  


Le 05 /05/2020  NetExplorer
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