Covid-19 : un panel de 26 membres sur les origines des nouveaux agents pathogènes (OMS)

Covid-19 : À la recherche des origines

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé, mercredi, la liste des 26 membres devant faire partie de son Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO). Parmi ces scientifiques, certains avaient participé à la Mission internationale conjointe à Wuhan (Chine).
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé, mercredi, la liste des 26 membres devant faire partie de son Groupe consultatif scientifique sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO). Parmi ces scientifiques, certains avaient participé à la Mission internationale conjointe à Wuhan (Chine). 

 « À la suite d'un appel public à experts, l'OMS a annoncé aujourd'hui les membres proposés du Groupe consultatif scientifique de l'OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes (SAGO) », relève l’agence onusienne, ajoutant que les experts vont la conseiller sur l'élaboration d'un cadre mondial pour définir et orienter les études sur les origines des coronavirus dont le SRAS-CoV-2. 

 « Nous sommes très satisfaits du calibre des experts sélectionnés dans le monde entier, et nous sommes impatients de travailler avec eux pour rendre le monde plus sûr », a déclaré dans un communiqué, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l'OMS. 

Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, la création de ce groupe offre une occasion sans précédent pour mieux orienter les études portant spécifiquement sur les agents pathogènes à haut risque. 

 « Il est essentiel de comprendre d'où viennent les nouveaux agents pathogènes pour prévenir les futures flambées à potentiel épidémique et pandémique, et cela nécessite un large éventail de compétences », a ajouté le Dr Tedros.  

Une composition reflétant la diversité géographique

Sélectionnés parmi plus de 700 candidatures, les 26 membres proposés du GCSO proviennent d’un large éventail d’expertises, notamment dans le domaine de l'épidémiologie, la santé animale, l'écologie, la médecine clinique, la virologie, la génomique ou l'épidémiologie moléculaire. Certains sont des experts confirmés de la biologie moléculaire, la biologie, la sécurité alimentaire, la biosécurité, la sûreté biologique et la santé publique. 

Selon l’OMS, sa composition reflète la diversité géographique et de genre. Parmi ces experts proposés avant une période de consultation publique de deux semaines, figure l'expert chinois en santé animale Yang Yungui, qui a participé à l'enquête conjointe cette année. 

Il y a aussi l’Américaine, le Dr Inger Damon, du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des Etats-Unis et le Français Jean-Claude Manuguerra de l'Institut Pasteur. Le Groupe comprend également cinq experts africains originaires du Soudan, du Cameroun, du Kenya, du Nigéria et de l’Afrique du Sud. 

En août dernier, l'OMS a lancé l'appel à candidatures, indiquant qu'elle recherchait les plus grands cerveaux scientifiques pour la conseiller dans ses recherches sur les nouveaux agents pathogènes à haut risque qui passent de l'animal à l'homme et qui pourraient déclencher la prochaine pandémie.

Des difficultés non seulement scientifiques, mais aussi logistiques et politiques

A ce stade, il s’agit de la première du processus de sélection. Et après la consultation de deux semaines, le groupe devrait se réunir pour la première fois virtuellement fin septembre, selon un communiqué. 

Plus globalement, les experts vont se pencher naturellement sur les origines du SRAS-CoV-2, en fournissant à l’OMS « une évaluation indépendante de tous les résultats scientifiques et techniques disponibles des études mondiales sur les origines du coronavirus. Il s’agit en outre de conseiller l'OMS sur l'élaboration d'un cadre mondial pour orienter les études sur les origines des agents pathogènes émergents et réémergents. 

Pour autant, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU précise que ce n'est pas la première fois que des études internationales sur l'origine d'un nouveau virus sont menées. 

« Pourtant, à chaque fois, les scientifiques de l'OMS et d'ailleurs se sont heurtés à des difficultés - non seulement scientifiques, mais aussi logistiques et politiques », regrette l’OMS, ajoutant que « ces obstacles ont également entravé les efforts visant à comprendre les origines de la Covid-19 ».

Les proches des personnes décédées attendent des réponses quant à l'origine du virus

Une équipe internationale d'experts dirigée par l'OMS a passé quatre semaines dans la ville de Wuhan. Elle a souligné dans un rapport conjoint en mars dernier que le SRAS-CoV-2 avait probablement été transmis des chauves-souris aux humains par l'intermédiaire d'un autre animal, mais que des recherches supplémentaires étaient nécessaires. 

Lors de la publication de leur rapport le 30 mars dernier, le Dr Tedros avait demandé des études et des données supplémentaires sur l’origine du virus. Selon lui, toutes les hypothèses restaient ouvertes. 

« L'émergence de nouveaux virus susceptibles de déclencher des épidémies et des pandémies est une réalité de la nature, et si le SRAS-CoV-2 est le dernier de ces virus, il ne sera pas le dernier », a-t-il fait valoir, plus de sept mois plus tard. 

Plus de 6,3 milliards de doses de vaccins anti-Covid ont été administrées dans le monde. La pandémie a fait au moins 238 millions de cas dont 4,8 millions de morts, selon un bilan établi mercredi par l’OMS. 

« Ces personnes décédées et leurs familles attendent des réponses quant à l'origine du virus », a conclu le Dr Tedros, soulignant qu’il est « dans l'intérêt de tous de mieux se préparer à la prochaine pandémie ».

Publié le 13/10/2021                               ONU info
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